Ministère de l'agriculture et de l'alimentation
La croissance de l’activité des IAA fléchit au troisième trimestre 2006. Les exportations sont nettement moins bien orientées qu’aux deux trimestres précédents. Mais leur progression est suffisante pour que l’excédent commercial continue de s’améliorer. Les prix à la production augmentent plus fortement mais la hausse du chiffre d’affaires se réduit. La consommation alimentaire des ménages progresse. L’emploi salarié continue toutefois de se dégrader.
En 2006, l’application de l’accord de Luxembourg modifie les conditions de paiement des aides de la politique agricole commune dans les élevages bovins et ovins. Certaines primes sont déconnectées de la production tandis que d’autres y restent liées complètement ou partiellement. L’impact paraît perceptible sur les effectifs de vaches allaitantes et de génisses laitières, moins sur les bovins mâles et les ovins.
Comme en 2005, les conditions climatiques (hiver long, puis début d’été chaud et sec) ont nui à la production de fourrages. L’alternance d’épisodes climatiques très contrastés a permis de limiter les déficits. Ainsi, fin octobre, moins d’une prairie sur six présente un déficit de production fourragère de plus de 25 % contre une sur deux en 2005 et huit sur dix en 2003.
Dès les semis d’automne, les exploitants ont anticipé la probabilité d’une nouvelle sécheresse pour 2006 et ont semé davantage de céréales à paille et de colza. Les surfaces en maïs sont en baisse. La chaleur du début de l’été a affecté les rendements des grandes cultures qui, pour la plupart ont été inférieurs à leur moyenne quinquennale.
Après trois campagnes laitières en sous-réalisation, la France pourrait observer à nouveau un déficit élevé de sa collecte de lait de vache par rapport à son quota « livraisons » pour la nouvelle campagne laitière 2006/2007. Les principales raisons de ce faible niveau de la collecte sont à la fois conjoncturelles et structurelles. D’une part, elles sont liées à des conditions climatiques peu favorables à la production de fourrages, et à un prix du lait en baisse avant le versement des aides PAC. D’autre part, le renouvellement du cheptel laitier semble sur un trend baissier et les structures de l’industrie laitière sont en pleine restructuration.
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