Ministère de l'agriculture et de l'alimentation
En 2014, les IFT moyens tous traitements en grandes cultures s’échelonnent entre 2,4 et 6,5 selon les espèces, hors pomme de terre.
Les enquêtes sur les pratiques culturales décrivent les interventions des exploitants agricoles sur leurs parcelles entre une récolte et la suivante : travail du sol, semences utilisées, engrais épandus et traitements phytosanitaires. Ces enquêtes permettent notamment d’évaluer l’évolution des pratiques agricoles susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement. Elles portent sur les grandes cultures et prairies, la viticulture, les légumes et les vergers. Elles sont réalisées par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et leurs résultats sont notamment utilisés dans le cadre du suivi de la Directive « nitrates » et du plan Ecophyto 2018.
En 2011, les indicateurs de fréquence de traitement (IFT) moyens (nombre moyen de doses de références appliquées pendant une campagne) s’échelonnent entre 1,5 et 5,5 pour les grandes cultures, hors pomme de terre1. Les IFT herbicides sont compris entre 1,1 et 2,7 selon les cultures, et les IFT insecticides entre 0 et 2,4. Hors pomme de terre, les IFT fongicides sont compris entre 0 et 1,5. Pour la pomme de terre, l’IFT est de 15,6 avec un IFT fongicide de 11,6. Herbicides et fongicides sont utilisés en dessous de la dose de référence tandis que les insecticides sont utilisés pratiquement à pleine dose. Des différences régionales existent pour les céréales à paille (blé, triticale, orge), le colza, le pois et la pomme de terre. Les pratiques sont en revanche peu différentes entre régions pour le tournesol, le maïs et la betterave.
Dans l’ensemble, les IFT de la campagne de 2011 sont proches de ceux de 2006. Les cultures de tournesol, pois protéagineux et maïs fourrage ont toutefois des IFT totaux plus faibles en 2011. Les IFT herbicides sont plus élevés en 2011 pour la betterave et la pomme de terre, le blé dur et l’orge alors qu’ils sont plus faibles ou stables pour les autres cultures. Les IFT fongicides et insecticides sont plus faibles pour quelques cultures.
En 2011, le blé tendre d’hiver a reçu en moyenne 154 kg d’azote minéral et près de 6 traitements phytosanitaires. Ces pratiques sont déterminées en grande partie par les objectifs de rendements, plus élevés au nord de la France.
En 2011, le nombre moyen de traitements phytosanitaires (applications de produits au cours des différents passages sur les cultures) est variable d’une grande culture à l’autre : de 5,8 pour le blé tendre, il va jusqu’à 18,6 pour les pommes de terre. Ce sont les herbicides et fongicides qui sont les plus appliqués. Mais ces moyennes nationales recouvrent des disparités régionales importantes.
Globalement le nombre moyen de traitements n’est pas significativement différent en 2011 par rapport à 2006 (dans les régions pour lesquelles les évolutions peuvent être calculées), sauf pour l’orge et le tournesol pour lequel il diminue et le colza et maïs fourrager pour lesquels il augmente.
Les prairies constituent un élément clé du paysage agricole de la plupart des régions françaises et contribuent au bien-être de la population par la fourniture d’une gamme variée de services écosystémiques : alimentation des ruminants et par conséquent qualité des productions animales, support de biodiversité, pollinisation, régulation climatique, régulation de la qualité de l’eau, qualité des paysages, etc.
Dans un contexte de volonté politique de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires en agriculture, les mesures agro-environnementales (MAE) peuvent aider les agriculteurs à modifier leurs modes de production vers des systèmes moins consommateurs d’intrants.
Les plantes aromatiques, les plantes à parfum et médicinales et les autres cultures industrielles non alimentaires ne couvrent que 0,5 % de la SAU métropolitaine mais impliquent 5,3 % des exploitations. La France est un des leaders mondiaux pour le lin textile, le pavot médicinal, la lavande et le lavandin.
Après une forte expansion, les surfaces irrigables diminuent et les surfaces irriguées se stabilisent sur le territoire. Pour la première fois, l’irrigation du maïs est en baisse.
Si les agriculteurs ont depuis longtemps pratiqué des rotations de cultures pour gérer au mieux la fertilité des sols et les risques phytosanitaires, l’apparition des intrants agricoles dans la seconde moitié du XXe siècle a entraîné une réduction de la diversité des espèces cultivées et une spécialisation des systèmes de production, dont la durabilité pose aujourd’hui question.
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