Ministère de l'agriculture et de l'alimentation
Il est encore trop tôt pour mesurer pleinement et rigoureusement les effets du découplage partiel des aides du premier pilier de la PAC institué par la réforme de juin 2003.
La superficie des prairies diminue de 7 % de 1992 à 2003. Les régions laitières sont les plus touchées. Les transferts profitent aux terres arables en pourtour des bassins céréaliers. Mais ces dernières cèdent à la poussée urbaine à proximité des agglomérations.
Sur 367 200 exploitations professionnelles en 2003, près d’une sur deux est fortement spécialisée sur certains types de cultures.
En 2001, plus de six hectares de blé tendre sur dix bénéficient d’un ajustement des doses d’azote en cours de culture. Le fractionnement de l’azote en trois apports ou plus s’étend et concerne 70 % des surfaces.
Depuis 2000, les industriels de l’alimentation animale développent les apports de tourteaux de soja en remplacement des farines animales. Suite à l’Agenda 2000, ils privilégient les céréales au détriment des oléoprotéagineux.
Les pratiques culturales aptes à piéger les nitrates demeurent limitées. Trois quarts des surfaces restent nues entre deux cultures principales. Les semis sans labour, qui limitent les risques d’érosion, concernent surtout le Sud-Ouest.
La réforme de la PAC de 1992 et son prolongement "Agenda 2000", ont permis de maîtriser l’augmentation des dépenses communautaires en faveur de l’agriculture, introduisant une modification profonde du mode de soutien accordé aux agriculteurs dans les secteurs des grandes cultures et de la viande bovine.
Les traitements phytosanitaires accompagnent la hausse des rendements. De 1994 à 2001, le nombre des traitements augmente, les mélanges de produits sont plus fréquents mais les doses annuelles par hectare traité se réduisent pour de nombreuses matières actives.
La répartition des surfaces agricoles a connu en France une inversion de tendance vers 1970, impulsée par la mise en place de la politique agricole commune (PAC).
En 2001, l’agriculture apporte 19 % d’azote en trop sur les sols. Ces excédents proviennent des engrais minéraux dans le Bassin parisien et des effluents d’élevage en Bretagne.
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