Ministère de l'agriculture et de l'alimentation
Si les agriculteurs ont depuis longtemps pratiqué des rotations de cultures pour gérer au mieux la fertilité des sols et les risques phytosanitaires, l’apparition des intrants agricoles dans la seconde moitié du XXe siècle a entraîné une réduction de la diversité des espèces cultivées et une spécialisation des systèmes de production, dont la durabilité pose aujourd’hui question.
Depuis les années quatre-vingt-dix, au delà d’évolutions structurelles, les agriculteurs tendent à mieux ajuster conjoncturellement les doses d’azotes afin d’optimiser la rentabilité économique de leur exploitation. Plus récemment, la volatilité accrue des prix agricoles et de l’azote les amène à adapter le rythme mensuel de leurs achats d’engrais.
Depuis de nombreuses années, la France participe de façon assez stable au marché international des céréales. La fin du gel obligatoire des terres en 2008 a permis de restaurer les exportations de céréales aux niveaux élevés de la fin des années 1990, malgré le récent développement des agrocarburants.
Des moyens importants sont mobilisés chaque année par l’État et les professionnels pour lutter contre les organismes nuisibles aux cultures, contribuant ainsi à maintenir les rendements agricoles.
310 000 exploitations agricoles produisent des grandes cultures sur près de 15 millions d’hectares. Parmi elles, près de 40 % sont spécialisées en grandes cultures contre 31 % en 2000.
Les drèches, pulpes et tourteaux issus des fabrications nationales de biocarburants prennent de plus en plus de place dans les formulations d’aliments composés pour animaux de ferme. Le blé et ses co-produits sont en recul.
La Réunion et la Guadeloupe consacrent respectivement 6 et 4 hectares sur 10 de surface agricole à la canne à sucre. Plus d’un agriculteur sur deux la cultive. Moins importantes à la Martinique, les surfaces progressent. En 2009, les cinq usines ont produit 268 000 tonnes de sucre et les vingt-deux distilleries 271 000 hectolitres de rhum.
Une analyse statistique des données de l’enquête sur les pratiques culturales de 2006 permet de repérer les systèmes de culture majeurs du colza en France.
Les enquêtes sur les pratiques culturales en grandes cultures et prairies décrivent les interventions des exploitants agricoles sur leurs parcelles entre une récolte et la suivante : travail du sol, semences utilisées, engrais épandus et traitements phytosanitaires. Ces enquêtes permettent notamment d’éclairer l’impact des pratiques agricoles sur l’environnement.
En 2006, les traitements phytosanitaires sur le colza sont de l’ordre de six doses homologuées. C’est une des grandes cultures qui utilise le plus de pesticides à l’hectare. L’usage des insecticides explique ce niveau élevé des traitements phytosanitaires.
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